FOIRE AUX QUESTIONS SUR L’ENSACHAGE INDUSTRIEL

 

L’ensachage n’est pas une technique de conditionnement récente puisque durant le Moyen-Age les sacs de toile était déjà utilisés pour le transport de marchandises de toute sortes (céréales, légumineuses, épices, charbon de bois, objets artisanaux en bois ou métal, textiles…).

Les matériaux utilisés pour la fabrication des produits de sacherie ont fortement évolué à partir de la révolution industrielle et plus encore au cours du XXème siècle avec l’utilisation de la jute, des plastiques, des textiles techniques…. Dotés de propriétés intéressantes en matière de plasticité, résistance ou imperméabilité, ces matériaux permettent de produire un grand nombre de formats différents pour l’ensachage industriel : depuis le petit sachet alimentaire au big bag utilisé dans l’agriculture, la bâtiment ou l’industrie, en passant par le sac à provisions du commerce ou de la grande distribution.

 

En quoi consiste l’ensachage industriel ?

Si la mise sous sachet ou sous sac pour protéger des denrées ou conditionner des objets est un acte individuel très ancien, son industrialisation n’a cessé d’en développer le potentiel d’utilisation durant ces dernières décennies. En effet l’ensachage industriel est devenu un procédé de plus en plus mécanisé voire automatisé, constitué des étapes suivantes : 

  • la pesée des produits à emballer ou conditionner,
  • le travail de remplissage du sac ou du sachet,
  • le fermeture des emballages par couture, soudage ou scellage.

 

Module de remplissage automatique

Nos ensacheuses automatiques 

 

Comment se déroule l’ensachage automatique ?

D’une manière générale le processus de mise en sac automatisé repose sur une série d’opérations successives, voire concomitantes, en fonction du type de produits à conditionner :

  • L’alimentation en continu de la ligne d’ensachage à l’aide d’un convoyeur, d’un élévateur, d’une bande transporteuse, d’une trémie avec ou sans goulotte.
  • La mesure, le pesage, le dosage ou le comptage des contenus en vrac, qu’ils soient de nature solide (pièces, grains, granulés, poudre…) ou liquide (mousses, gels, liquides…).
  • Le formage des sachets par couture ou par soudure ou encore l’emballage en mode flow pack.
  • Le remplissage et la soudure des sacs ou la fermeture des sachets par thermoscellage avec pose de cavaliers.
  • L’évacuation des produits ensachés par un convoyeur en direction de l’emboxeuse et du palettiseur. 

 

Dans les faits, la conception d’une installation de mise en sac automatique est basée sur l’analyse des besoins de conditionnement, les contraintes spécifiques liées à la gamme de produits et les contraintes techniques des matériaux d’emballage :  

  • La nature, l’état et les caractéristiques physico-chimiques (fluidité, viscosité…) des produits.
  • Les mesures (volumes, poids, dimensions…) des articles à ensacher.
  • Les caractéristiques des emballages à utiliser (film à plat, préformés, prêts à l’emploi…).
  • Le mode d’approvisionnement de l’ensacheuse : manuel, semi-automatisé ou automatisé.
  • Les modalités de remplissage (plan horizontal, vertical ou incliné).
  • Les cadences de conditionnement à atteindre pour répondre aux besoins de la chaîne de production.
  • Les besoins de manutention amont (approvisionnement) et aval (évacuation des emballages pleins).

 

Qu’est ce qu’une ligne d’ensachage ?

Il est possible de la définir en quelques mots comme étant une installation complète destinée à la mise en sacs de produits quel que soit le secteur d’activité ou quelles que soient la forme et la taille des emballages utilisés. L’on peut plus globalement présenter la ligne pour ensacher comme étant un ensemble d’équipements de groupage, de mesure et de conditionnement de produits, complétés par des matériels d’emboxage et de palettisation des emballages.

Pour les produits de petite taille et pour les conditionnements en quantités réduites, un simple ensacheuse permet d’assurer à la fois les fonctions de pesage, de dosage ou de comptage des articles, ainsi que leur conditionnement. Elle est alors desservie en amont comme en aval par de simples bandes transporteuses. A contrario pour les secteurs d’activité utilisant des emballages à grands volumes (plusieurs dizaines à plusieurs centaines de kilogrammes), la ligne d’ensachage peut être complexe car composée de plusieurs machines de conditionnement et de convoyeurs spécifiques. Ce dernier cas de figure concerne principalement les secteurs des matériaux de construction (ciments, plâtres, mortiers, colles, enduits….), de l’agroalimentaire (céréales, farines…) et de l’industrie chimique (engrais, plasturgie…).

 

Quelle différence entre une ensacheuse manuelle et automatique ?

Il convient tout d’abord de préciser ce que l’on entend par ensacheuses manuelles, car cela correspond à une gamme de machines ayant des modes de fonctionnement très divers. Les opérations qui peuvent être réalisées manuellement sont les suivantes :

  • L’approvisionnement d’une trémie avec ou sans goulotte ou par un conduit.
  • L’alimentation en produits d’une bande transporteuse ou d’un tapis roulant.
  • La mise sous film des articles avec ou sans formage des emballages.
  • Le remplissage des big bag avec doseur volumétrique ou balance interne.
  • La clôture des emballages disposant d’un système de fermeture intégré.
  • L’évacuation des contenants remplis et fermés pour la mise en cartons et la palettisation.

 

A contrario pour les ensacheuses automatisées toutes ces opérations sont réalisées : soit par l’automate programmable lui même, soit à l’aide d’équipements conjoints : convoyeurs, peseuses associatives ou linéaires, doseurs volumétriques, appareils de comptage…. 

Enfin dans l’entre-deux se situent  les ensacheuses semi-automatiques qui combinent les interventions d’opérateurs de production sur certaines tâches et le pilotage par l’automate programmable de la réalisation d’autres tâches par la machine.

 

Quels usages pour une ensacheuse verticale et une ensacheuse horizontale 

Bien qu’elles soient toutes utilisées pour la mise sous emballages plastiques, ces deux familles de machines répondent à des besoins de natures différentes  : 

  • Les ensacheuses à plan vertical permettent de conditionner des liquides, des substances gélatineuses ou visqueuses ainsi que des solides de très petits formats (poudre, grains, granulés, billes…) après une phase de pesage ou de dosage.  
  • Les ensacheuses à plan horizontal sont destinées à conditionner des produits solides dits “en bloc”, qu’ils se présentent en un seul exemplaire, sous forme d’une pile ou qu’ils soient juxtaposés, ils se caractérisent par leur stabilité au sol.

 

Les modes de fonctionnement de ces gammes de machines à ensacher sont basés sur l’utilisation de différentes technologies :

  • Les ensacheuses verticales tubulaires font défiler de haut en bas une gaine préformée ou assemblée par thermoscellage. Au fur et à mesure des remplissages après pesage, dosages ou mesure, la gaine est soudée de manière transversale au fur afin de la transformer en sachets complétés et fermés.
  • Les ensacheuses horizontales flow pack assurent un conditionnement continu au moyen des deux bobines de film thermoplastique installées de part et d’autre des produits et découpées à longueur régulière avec soudage pour les transformer en emballage. En fonction du mode de fermeture choisi, le soudage est effectué sur les 4 côtés ou sur 3 côtés avec pose d’un système de fermeture sur le dernier.
  • Les ensacheuses pour sacs de moyennes et de grandes contenances (de 10 à 50 litres) ou pour big bag comportent une trémie avec goulotte pour assurer le remplissage après le passage du vrac au pesage. Les emballages utilisés sont de types prêts à l’emploi et se présentent, en fonction du secteur d’activité, sous forme de sacs en papier doublé de plastique ou sous forme de sacs en polypropylène tissé